Dao Chang : lieu de pratique traditionnel
Le Jardin Intérieur de Nîmes-Marguerittes a pour objectif de proposer au grand public un lieu original probablement unique en France, où l’on allie Orient et Occident, tradition et modernité.
Le Jardin Intérieur
Ce lieu est issu d’une question de départ qui était : « Comment pourrions-nous réactiver la philosophie du mouvement selon le taoïsme, insuffler quelque chose de naturel au cœur de notre société ? »
D’un point de vue pédagogique, une équipe de professeurs très matures, a réfléchi la meilleure direction à prendre pour un enseignement de tradition taoïste.
Il est indéniable que notre société est tellement éloignée de la compréhension des principes taoïstes, que nous avons dû imaginer un cadre totalement novateur : un lieu de réalité quotidienne, en rupture avec les nécessités de la société de consommation, où nous pourrions instituer des règles de vie qui respectent la philosophie taoïste. Un lieu où l’on prendrait soin de ralentir, d’acquérir un savoir-faire.
L’idée était d’imaginer un lien original Orient / Occident, un lien vivant respectant les valeurs du travail interne taoïstes traditionnels et la culture occidentale.
C’est-à-dire que nous avons refusé l’autorité hiérarchique factuelle telle qu’elle est couramment pratiquée, pour adopter une pédagogie d’autodiscipline dans l’entretien des jardins, le ratissage, le balayage, la cuisine, le ménage… (notons que tout ceci est très traditionnel somme toute...), qui eu pour conséquence une responsabilisation de chacun.
Ainsi nous développons une culture propre au lieu, issue de la conscience de tous les membres investis, non une culture venant d’en haut ! Chacun doit chercher sa place, la trouver, exécuter ses prérogatives sans autre surveillance que lui-même (tant qu’il ne met pas la communauté en péril !).
Paradoxalement, le respect envers notre maître de taï chi s’en trouve accru, mais ce respect est authentique, totalement lié à une reconnaissance de la maîtrise de l’énergie interne.
Le revers de cette forme de pédagogie résiderait dan le fait que certaines prises de consciences sont longues. Cela nécessite alors le respect mutuel. Accepter le rythme de chacun. Trouver sa place.
Être au bon endroit au bon moment, cela est l’apanage du maître et demande un long apprentissage de conscience de l’intérieur et de l’extérieur.
Du point de vue des moyens à se donner pour créer une situation favorable à ce type de formation originale, il a fallu trouver un lieu, à la fois vaste et calme, dans la ville. Et tout ceci sans aide ni subvention !
Ce lieu est devenu réalité en 2007, car nous avons suivi tout simplement nos intuitions, sans imposer notre volonté aux événements !
Le Jardin Intérieur est une réalité quotidienne. C’est un lieu de pratique et de thérapie, né des transformations d’une petite usine de couture ! Lorsque les intentions sont justes, il y a résonance d’un univers qui les accueille !
Cela représente encore une somme de travail immense pour améliorer l’intégration de ce que l’on pourrait assimiler à un lieu taoïste, dans la périphérie d’une petite ville de province…